1906 Les inventaires à Rosporden

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A Rosporden, la visite de l’inspecteur de l’enregistrement avait été annoncée pour le vendredi suivant, à 9 heures, aux deux messes du dimanche. C’est donc le 16 février que M. B. est arrivé à Rosporden. Il avait pris le train à Quimper pour arriver à Rosporden vers huit heures.

Il s’est d’abord rendu à la mairie, puis à la cure, où il est resté une demi-heure.

Pendant ce temps, quelques personnes montées dans le clocher, sonnent le tocsin, donnant le signal.

Une quarantaine de manifestants, dont 15 à 20 hommes, sont réunis sous le porche et attendent. Les portes de l’église sont fermées et, dit-on, barricadées à l’intérieur.

La porte du presbytère s’ouvre. Le curé, entouré des membres du conseil de fabrique, accompagne M. B.. A l’entrée du cimetière, le curé lit une protestation. M. B. l’écoute, puis se présente à la porte de l’église qu’on refuse de lui ouvrir. Il se retire alors.

A midi et quart, M. Bouttemy revient accompagné du commissaire spécial de Quimper et des cinq gendarmes de Rosporden.

Le tocsin se remet à sonner .

Sous le porche toujours le même nombre de manifestants ; sur la place environ trois cent curieux.

Après avoir parlementé avec le curé et les manifestants, le commissaire fait appel à la force. Les gendarmes entament la lutte contre les manifestants. Au bout de vingt minutes, tous se retirent.

Note : une quarantaine d’opposants, trois cent curieux ...

L’inventaire a été remis à une date ultérieure.

M . B. est revenu le lundi suivant et l’inventaire a pu être effectué sans incident.

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Source : "Le Finistère"

Le Courrier du Finistère (03.03.1906) relate les suites au tribunal correctionnel de Quimper : "On ne savait pas que les culottes de gendarmes fussent si chères".

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