Célébration 2024 de la loi de Séparation 3

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Le troisième temps de la célébration 2024 s’est passé au Cinévillle où le directeur nous a accueilli très favorablement pour la projection du film de Jawad Rhalib :
« Amal, un esprit libre »

Le thème : L’entrisme religieux, le prosélytisme et la radicalisation au sein du système scolaire belge.

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-  Le long silence qui a suivi la fin du film fut impressionnant

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Le débat qui a suivi (50 à 60 personnes que nous remercions pour le niveau remarquable des interventions) a porté sur :

-  La difficulté du métier d’enseignant

-  Le sujet traité dépasse la religion islamique : hier c’était la religion catholique, demain ce sera peut-être le protestantisme évangélique ou une autre religion … La représentante de l’ Autonome de Solidarité Laïque l’a pointé d’emblée. (A.S.L. : association qui protège les personnels d’éducation, d’accompagnement et de soutien face aux risques du métier)

-  Rapidement, un éclaircissement a été demandé, concernant la législation belge, tant sur le plan de l’organisation générale du pays (communautés, régions ...) que sur le plan scolaire. Les élèves ont le choix entre « l’enseignement d’une des religions reconnues et celui de la morale non confessionnelle », où les règlements intérieurs des établissements peuvent être différents d’une région à l’autre. Cette précision est nécessaire pour appréhender l’attitude de la chef d’établissement, soucieuse de sérénité, dans sa vaine recherche de points d’appui pour traiter la situation. (L’éducation morale ou religieuse est un droit pour tout élève, cet enseignement étant à la charge des communautés).

-  Une spectatrice, qui s’est présentée comme franco-allemande, nous a bien décrit l’écart qui existe entre nos deux pays au sujet de la place de la religion dans les institutions, avec son impact sur le système scolaire.

-  Jean Zay a été évoqué, pour ses circulaires de 1936 et 1937.

-  Est apparue la difficulté de la prise de conscience de l’entrisme, de l’imprégnation progressive jusqu’aux menaces. Une difficulté qui ouvre à la violence : violence spontanée des ados dans leurs faits et gestes, violence des adultes dans leurs propos, violence dans la radicalité des idées … qui instaurent un contexte sans fin de dominant-dominé et ne laisse place à aucune écoute réciproque, bannissant toute tolérance.

-  La différence entre islam et islamisme a clairement été perçue. C’était le souhait du réalisateur Jawad Rhalib  : le personnage d’Amal souligne cette différence tout au long du film, nous dit-il : « Nous ne devrions jamais avoir à nous excuser d’être musulmans, car nous n’avons aucun lien avec ces personnes. Ce sont certains individus qui détournent les écrits religieux afin d’imposer leur vision du monde ».

-  Al Mamun, Taha et d’autres grands penseurs de culture musulmane ont été évoqués

-  L’absence de solidarité, le peu de soutien au sein du personnel de l’établissement a été remarquée.

=> Un véritable coup de poing contre la nocivité de l’extrémisme

Pour nous, une première expérience de ciné-débat, expérience à renouveler

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