Marche silencieuse coordonnée par la L.D.H. et l’Amicale laïque de Concarneau.
Jeudi, rendez-vous avait été pris pour dimanche 14 h 30.
14 heures : attendus : 3000 selon la police et 4000 selon la municipalité
16 h 30 : 6 à 7000 selon la police ; entre 6 et 8000 selon Ouest France.
Inattendu, IMPRESSIONNANT !
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Une foule compacte sur la place Vianney. Autant ou davantage sur la place de l’hôtel de ville, derrière.
La marche passe devant la Ville close
La tête rencontre le corps du défilé ( le ruban faisait plus de 1,5 km ). Aussitôt, les marcheurs s’applaudissent mutuellement.
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Les mots de clôture :
" Mesdames, messieurs, -et j’aurais une pensée particulière pour les enfants-, nous vivons un moment rare, un moment unique.
Le monde entier nous regarde…
A ma connaissance, Concarneau a rarement connu un mouvement spontané de ce genre.
Un moment unique, pourquoi ? Parce que ce sont notre conscience, notre humanité qui ont guidé nos pas jusqu’ici.
Face à des agressions ignobles, le peuple s’est levé, il est debout ... le peuple, au-delà des origines et de la condition sociale de chacun, au-delà des choix politiques, au-delà des options spirituelles, le laos comme disaient les grecs, le mot laos qui a donné le mot laïque, - je vous invite à y réfléchir –
Nous sommes là pour dire :
"Messieurs les assassins, nous n’avons pas peur"
« Notre modèle républicain, nous y tenons »
« La liberté n’est pas négociable »...
Moment unique aussi celui que nous vivons, parce que c’est la fraternité qui est présente aujourd’hui. Cette « fraternité » qui est au bout du triptyque républicain : liberté, égalité, fraternité. L’humanité de chacun a besoin de celles des autres, toutes différentes, pour s’épanouir pleinement, et les moments comme celui-ci sont rares.
Certains d’entre vous ont déjà remercié les associations coordinatrices de cette initiative. De notre côté, soyez remerciés d’être venus si nombreux.
Notre travail de citoyen n’est pas achevé. Dans les jours, les mois qui viennent, nous aurons besoin de discernement, et peut-être de beaucoup de courage ...
Aussi, pour nous conforter mutuellement, je vous propose de clore cette marche par une salve d’applaudissements."
Longue la salve ... ... et Une marseillaise spontanée monte vers le ciel bleu ...
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Le chant d’une concarnoise a clôt la marche citoyenne.
Je suis Charlie
Ils voulaient vivre , libres , se savaient menacés
Ils voulaient vivre libres , libres de dessiner
Et en face des fusils qu’avaient leurs assassins
Avaient comme seule arme l’humour de leurs dessins.
Ils voulaient vivre libres , ils furent assassinés
Ils voulaient vivre libres de porter leurs idées
Moquant d’un trait de plume , politiques , religions
Et traquant la bêtise au bout de leurs crayons.
Ils voulaient vivre libres, sans avoir de tabou
Ils voulaient vivre libres , libres de s’exprimer
Ils affrontaient la vie sans se mettre à genoux
Ils voulaient avant tout pouvoir vivre debout.
Nous voulons vivre libres , sans chaîne , sans collier
Nous voulons vivre libres , ivres de liberté
Nous voulons vivre libres et dans le monde entier
Que vienne enfin pour tous , bientôt la liberté.
Claude Michel
Sur le site de O.F. : http://www.ouest-france.fr/concarneau-je-suis-charlie-une-chanson-pour-le-dire-3109912
Sur le fil des artistes, parmi plus de 100 dessins :
ou encore :
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Un moment intense, une grande satisfaction pour tous les participants ...
... et ô surprise : 4 roses au pied de l’arbre de la laïcité !
Nous avons remercié ceux qui nous ont bien épaulés en la circonstance : communiqué remis à la presse.
Plus de 7000 personnes se sont réunies dimanche à Concarneau en hommage à toutes les victimes du fanatisme et de la barbarie. S’il a été rappelé que les forces de Police et de Gendarmerie ont, elles aussi, payé un lourd tribut, il convient également aujourd’hui de remercier tout particulièrement les effectifs du Commissariat de Police de Concarneau ainsi que le service d’astreinte des Services Techniques de la Ville, qui ont remarquablement, et en peu de temps, sécurisé le parcours dans l’intérêt de tous. Dégagées de ce souci majeur pour tout organisateur de manifestation publique, les associations qui ont appelé au rassemblement tiennent à exprimer publiquement leur reconnaissance.
Place de l’hôtel de Ville