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Liberté d'expression et de création - Laïcité Aujourd'hui

Liberté d’expression et de création

, par  Pierre Bleuzen , popularité : 17%

Le mercredi 27 février 2008, les membres de la Ligue des Droits de l’Homme étaient invités à venir travailler avec nous.

Le thème choisi en commun : Liberté d’expression et de création, chacun ayant accepté de présenter son point de vue sur le sujet avant que nous n’en débattions.

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LA LIBERTE D’EXPRESSION ET DE CREATION ( par MPB et NB Laïcité Aujourd’hui )

Le droit à la libre expression de la pensée est un droit qui dérive de la liberté d’opinion. Il n’y a pas de véritable liberté d’opinion si l’opinion ne peut librement se manifester. Ainsi la liberté religieuse n’est garantie qui si le droit de libre exercice des cultes existe, de même la liberté de conscience (La liberté de conscience) suppose le droit à l’athéisme.

HISTORIQUE

Au 18è siècle, dans les salons littéraires de l’aristocratie émergèrent peu à peu les idées d’égalité. Des philosophes et écrivains tels que Voltaire, Rousseau ainsi que les Encyclopédistes (Diderot, d’Alembert) eurent une influence très importante pour la propagation de ces idéaux.

Ces idées pénétrèrent dans les autres catégories de la population qui osèrent remettre en cause le pouvoir royal et celui de l’église.

Lorsqu’en 1789 Louis XVI convoqua les Etats généraux, tous les cahiers de doléances réclamèrent la liberté de la presse, et la Constituante l’inscrivit dans la Déclaration des droits de l’homme : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc parler, écrire et imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Cette formule mettait fin à l’arbitraire.

La Déclaration des Droits de l’Homme précise :

- l’égalité devant la loi, la justice, l’impôt,

- la liberté politique,

- la séparation des pouvoirs,

- la liberté de commerce et d’industrie,

- l’abolition des privilèges,

- la liberté de la propriété, de la sûreté, de la résistance à toute oppression.

La liberté d’expression et d’opinion acquise pour tous, croyants non croyants, subit en permanence de nombreuses attaques, notamment par la censure et la notion de blasphème.

LA CENSURE

Dès le XIIème siècle, avant même que l’imprimerie ne permit de diffuser largement la pensée, la censure sévissait, exercée par l’Université de Paris, qui prétendait détenir du pape le droit de censure universelle. Les récalcitrants étaient excommuniés voire brûlés.

Pour reprendre la formulation du « Canard Enchaîné » : « C’est l’Eglise qui a inventé la censure à grande échelle. A coups d’index, d’imprimatur, de bulles papales, tout au long du XVIe siècle, elle a beaucoup sévi »

Il n’y avait pas que l’Eglise pour censurer, la Couronne s’y est mise aussi… Richelieu organisa la censure par une ordonnance de 1629 et en 1742 fut même créé un corps de censeurs royaux…. (des fonctionnaires donc).

« A peine inventée, la presse est sous contrôle. Quand survient la révolution, elle s’ébroue sans entraves ». (La liberté de la presse fut inscrite dans les constitutions de 1791 et 1793).

La censure revint dès 1792 avec la Terreur et fut très tranchante. « On atteignit même la Bérézina de la liberté d’expression sous Napoléon. » dixit le canard enchaîné. Les censeurs royaux sont supprimés mais la presse est contrôlée par la police. Cela fut une des causes de la révolution de juillet 1830 ; celle-ci déboucha sur la rédaction de l’article 8 de la charte de 1830 qui précise : « Les Français ont le droit de publier ou de faire imprimer leurs opinions en se conformant aux lois… ».

Enfin, la IIIème République, avec la loi du 29 juillet 1881, donna un peu d’air à la presse et à l’édition. La liberté d’expression est instituée. Les périodiques satiriques purent exister. Cette liberté ne sera plus remise en cause, sauf en période de guerre.

LIBERTE D’EXPRESSION DANS LE DOMAINE RELIGIEUX

Grâce à ces mêmes lois, tout croyant a acquis le droit de s’exprimer de façon ouverte dans la cité sans être inquiété ; la parole des personnalités religieuses s’est affranchie du joug du pouvoir ; des articles écrits par des religieux, des croyants, parlant de thèmes en lien avec leur foi sont publiés quotidiennement ; certains journaux sont même axés sur ces thèmes ; (La Croix, Le Monde des religions et c …).
Le net permet aussi cette parole libre, et des croyants de différentes religions ont créé des sites internet. Le voile à l’école, l’IVG, la construction de mosquée et c... ont suscité et suscitent encore des débats et des prises de position.

D’autre part, le droit d’enseigner sa religion existe, au sein d’écoles confessionnelles ou d’associations cultuelles (loi de 1901).

De plus, le droit de s’exprimer à l’intérieur d’un groupe religieux doit être possible.

Une autre forme d’expression, la tenue vestimentaire, existe, même si la loi a créé un cadre pour les scolaires.

Autre point : L’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 assure à chacun la liberté de religion. Ce droit est l’un des moins respectés à travers le monde. Certains croyants ou non croyants sont persécutés dans leur pays, voire chassés … Peu d’Etats connaissent une séparation des Eglises et de l’Etat, comme cela existe en France ….

LE BLASPHEME

Une autre menace est présente et risque de peser sur l’élan créatif des artistes : le blasphème. Celui-ci fut inventé par des autorités religieuses comme un outil parfait contre toute idée critique. On peut trouver un écho des anciennes lois relatives au blasphème dans la législation des nations occidentales, mais le plus souvent ce concept a été oublié et écarté.

Malheureusement nous savons qu’il jouit d’une effroyable puissance dans les théocraties islamiques.

Mais le blasphème porte aujourd’hui un autre masque : son nouveau nom est le « respect ». Notre liberté d’expression –si précieuse et si chèrement acquise- doit désormais, nous dit-on, être rognée au nom du « respect ». Respect de la religion, respect des dieux et des prophètes que beaucoup en Europe ont abandonnés des années auparavant.

C’est au nom du « respect » que les dessinateurs danois ont été menacés de mort. Mais le respect n’est-il pas censé fonctionner dans les deux sens ? Les grandes traditions de la libre démocratie, de la libre expression, du droit des artistes à transmettre leur pensée sans entrave, ne sont-elles pas elles aussi dignes de respect ?

Satire, humour, caricature, comme ces traits ont de l’importance quand la tyrannie est en marche et comme il est facile de nous persuader de les abandonner lorsque ceux qui en font l’objet crient à l’outrage ou réclame le respect !

Actuellement, nous pouvons nous poser des questions sur la liberté de la presse en France. En effet, les médias appartiennent à quelques grands groupes financiers très proches du pouvoir, (ce qui crée un monde de solidarité subreptice, pour reprendre la formule de Laurent Joffrin dans Marianne*) les médias du service public ont des difficultés pour exercer leur travail dans un cadre impartial. En conséquence les journalistes risquent de devenir serviles ou de pratiquer l’autocensure.

Nous venons également de vivre un épisode alarmant : un journaliste a été attaqué pour faux et usage de faux de la part du Président de la République. Il risque trois ans de prison. C’est une première depuis le Général de Gaulle. N’y a-t-il pas contournement du droit de la presse, mise à mal de toute la jurisprudence sur le droit de l’information ?

Nous voyons donc la nécessité d’être vigilant car la liberté d’expression reste fragile et rien n’est acquis définitivement.

*Extrait de Marianne de cette semaine : Laurent Joffrin .

« L’étroitesse des liens finit par composer un monde de solidarité subreptice. Suffisante pour que le Président annonce à une équipe des « Echos » venue l’interviewer le changement de direction que d’autres ont prévu pour elle. Assez forte pour qu’un journaliste talentueux mais trop indifférent à l’influence comme Alain Genestar, directeur de Paris Match, soit débarqué pour un crime de lèse-majesté. Deux exemples impensables dans la plupart des démocraties. »

Voir : la une du « Courrier International » refusée pour affichage dans le métro

Voir : l’interview donné au Parisien par le Président de la République et corrigé par l’Elysée !

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LIBERTE D’EXPRESSION ET DE CREATION par MD de la L.D.H.

Nicole et Marie-Pierre ont bien montré la manière dont la liberté d’expression s’est progressivement imposée en France contre la volonté de l’Eglise , au fil de l’Histoire , notamment depuis le Siècle des Lumières. Elles ont bien insisté sur la fragilité de cet acquis, et nous ont appelés à la plus grande vigilance .

- Un petit rappel , les missions de la Ligue des Droits de l’Homme et du Citoyen :

La LDH, association laïque qui se définit elle-même, comme « politique » ( en toute indépendance par rapport aux partis et aux structures de l’Etat), s’est donné pour mission de remplir cette exigence de vigilance et de lutte au service des droits et libertés individuels et collectifs. Elle se revendique essentiellement comme un « contre pouvoir » , une force de propositions et pour ce faire, collabore au niveau national comme sur le plan local, avec toutes les associations de défense des droits de l’homme dont les domaines sont généralement plus « ciblés » (laïcité, racisme, torture ...). La LDH est plus « généraliste ».

- C’est au titre de contre pouvoir, qu’elle a crée, en 2002, un « OBSERVATOIRE DE LA LIBERTE D’EXPRESSION EN MATIERE DE CREATION », pour lutter contre toute forme de censure dans le domaine des mœurs, de la politique et des faits de société.
La Société des Gens de Lettres vient de s’y associer en date du 20 juin 2007 .

( Quelques actions parmi les plus récentes dans le document joint en bas de page )

- Toutes les actions de la LDH attestent des tentatives sans cesse réitérées pour mettre à mal la liberté d’expression et de création. Dans le domaine de l’art, on ne compte plus les interventions de maires de certaines villes qui n’hésitent pas à interdire l’exposition d’oeuvres d’art dans des lieux publics, au motif qu’ils les jugent pornographiques.
Ces opérations de censure rejoignent celles menées au nom de la protection de l’enfance par ce que Isabelle Parion, productrice indépendante de cinéma et Daniel Véron professeur chargé de mission pour l’éducation artistique au Ministère de la Culture, désignent sous le vocable de « ligues de vertus », ainsi que par des religieux fondamentalistes. Une dérive importante : depuis une vingtaine d’années, des associations de défenseurs des religions essaient d’étendre les délits de diffamation, de discrimination et de racisme à ce qui, selon elles, diffame les religions et blesse les sentiments religieux. Bien que le code pénal soit très clair sur ces questions, il se trouve des juges qui adhèrent à l’argumentation des associations. Jusqu’ici la Cour de Cassation a permis d’éviter les abus (sauf récemment dans un cas étranger aux religions : Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur avait porté plainte en 2002, pour diffamation contre la police contre le groupe de Rap La Rumeur pour un fanzine. Le jugement relaxant le groupe en appel vient d’être cassé par la Cour de Cassation).

En cas de difficulté, le recours au droit supra national est inutile. En effet, si la Cour Européenne de Justice de Strasbourg (Conseil de l’ Europe), chargée de défendre les droits fondamentaux, affirme avec force la liberté d’expression dans son article 10a , elle déclare aussitôt dans l’article 10b que les limitations qu’y apportent les juridictions nationales doivent être respectées, y compris la loi sur le « blasphème ». D’autre part, elle ne reconnaît aucune spécificité aux œuvres d’art qu’elle traite comme des messages ordinaires (informatifs, idéologiques ou politiques). Concrètement, un citoyen ne peut gagner devant la Cour de Strasbourg que si son Etat a enfreint sa propre loi. C’est ainsi que des cinéastes anglais et autrichiens ont été condamnés au nom de lois nationales anti-blasphème.

Pourtant, dit Ursula Owen, directrice exécutive d’un observatoire de la censure en G.B, « La véritable défense de la liberté d’expression commence quand quelqu’un tient des propos qui ne vous plaisent pas, voire qui vous révulsent. Si vous n’admettez pas qu’ils aient le droit de tenir ces propos, alors vous ne croyez pas à la liberté d’expression » Ces propos ne sont pas sans évoquer ceux tenus par Voltaire.

Dans une Europe de plus en plus multiculturelle, il serait temps que « la religion devienne adulte » et participe au débat car elle ne devrait en aucun cas pouvoir réduire au silence ses critiques et ses détracteurs par le biais de la loi.

Ce qui conduit Jeanne Favret-Saaba à constater que « la liberté d’expression et la liberté d’expression artistique sont moins menacées aujourd’hui par l’activisme des associations de défense de l’enfance et de défense des religions, que par l’adhésion des juges à leurs arguments... C’est pourquoi elle pense que l’action des défenseurs de la liberté d’expression devrait se focaliser sur 3 objectifs :

1) la prise en compte judiciaire du statut de l’œuvre d’art

2) la réforme des articles du code pénal sur la pornographie et l’incitation des mineurs à la débauche

3) la protection des articles sur la diffamation, la discrimination et le racisme contre leur contamination par le « sentiment religieux ».
Agnès Tricoire, déléguée du groupe culture de la LDH, déplore que les censeurs disposent de nombreux outils pour interdire une œuvre, fictive ou réelle, certaines lois datant de plus d’un siècle, d’autres ayant été votées pendant la seconde guerre mondiale...

Mais elle observe également qu’au-delà du Droit, il existe d’autres moyens de restreindre la circulation d’une œuvre : la disparition du débat critique et de l’analyse politique du contenu des œuvres (affaire Houellebecq), l’économie, qui, lorsqu’elle est outrageusement libérale, est aussi facteur d’entrave à l’accès à l’œuvre, lorsqu’elle noie les œuvres dans un flot de marchandises, ou, pire, les transforme en produits...

LIBERTE DE LA PRESSE

Nicole et Marie-Pierre ont dénoncé le lien entre Médias et groupes financiers. Elles ont également évoqué la traduction du journaliste du N. Obs. devant le Tribunal Pénal par le Président de la République. Je n’y reviens donc pas. Je donnerais seulement l’information suivante : alors qu’ils ne cessaient de dégringoler au classement mondial de la liberté de la Presse depuis 3 ans, les pays membres du G8 ont regagné quelques positions ( détails et commentaires en document joint : le classement ).

Par ailleurs, en 2007, au moins 17 journalistes français ont été arrêtés dans le monde. Des correspondants permanents et des envoyés spéciaux ont été empêchés de travailler dans plusieurs pays, notamment en Chine et en Birmanie. Les employés étrangers des médias français n’ont pas été mieux lotis. Des dizaines de journalistes français ont essuyé des refus de visas pour se rendre à l’étranger, notamment en Algérie, Birmanie et Chine. Des journaux français ont été interdits de distribution en Egypte, au Liban, en Tunisie et en Turquie. REPORTERS SANS FRONTIERES demande de manière urgente l’adoption de mesures renforçant la protection des journalistes (assurance pour les journalistes indépendants, prêt de gilets pare balles de casques et de balises de détresse, trousses de premier secours, SOS Presse, hotline pour journalistes en difficulté, guide pratique, stages de formation pour les missions périlleuses). La liberté d’expression et le droit à l’information passent également par là.

Les constats qui viennent d’être faits ne doivent cependant pas masquer le fait que la liberté d’expression jouit d’une certaine bonne santé en Europe, comparativement aux pays arabo-islamiques et à tous ceux dans lesquels les droits de la personne sont menacés : régimes totalitaires, théocratiques et dictatoriaux. Souvent, l’origine de ces graves problèmes est collective et résulte de manipulations internationales. On sait, en particulier que certains régimes comme ceux des talibans et de Saddam Hussein ont été soutenus pour des intérêts inavoués.

Pour notre part, en FRANCE, où les piliers de notre République laïque subissent actuellement de quotidiens assauts, nous devons évidemment nous tenir sur nos gardes.

A suivre ( mais peut-être ne faudra-t-il pas se contenter de suivre ...) :

- L’issue du conflit entre liberté d’expression et respect des religions

- L’ambiguïté entre droit à l’image et liberté d’expression, liberté de l’information et atteintes à la vie privée,

- L’issue qui sera donnée à la condamnation du journaliste du N. Obs. devant le tribunal pénal.

- L’issue du choc des pouvoirs ( 4ème pouvoir contre Président de la République : brûler ou lyncher ce que l’on a adoré, porter aux nues ou fouler aux pieds, serait-il une forme moderne de liberté d’expression et d’information ?)

- Le devenir des chaînes publiques

- Le sort qui sera fait à la MIVILUDES et l’attitude qui sera adoptée à l’égard des sectes

- Le maintien ou non en l’état de la loi de 1905

- Le respect ou non du débat contradictoire sur l’avortement,la contraception... car il faut bien s’attendre à une remise en question de ces acquis par la très offensive Eglise Catholique ...

- L’influence du « tout sécuritaire » (vidéo surveillance, écoute, surveillance par satellite ...) sur la liberté d’expression ...

- Mais aussi, la réponse qui sera donnée à la demande de naturalisation pour la nigérienne Ayaan Hirsi Ali, victime, à son tour, d’une charia pour avoir critiqué l’Islam et laissée sans protection par son pays d’adoption, les Pays Bas...

Enfin, dans le climat de déréglementation et dérégulation actuel, alors
que fleurissent la télé- réalité et les micro-trottoirs, pourra-t-on
faire l’impasse d’une nouvelle mise au point socio-culturo-politico-philosophique sur la liberté d’expression ?

Prendre un peu de hauteur devient « urgentissime », et les notions de
tolérance, responsabilité, éthique, liberté ... entre autres, méritent
d’être sérieusement ré étudiées et réhabilitées pour ce qu’ elles
représentaient dans l’esprit des éclairés fondateurs de notre
République... Qui en prendra l’initiative ?

SOURCES ( et pour davantage d’informations ) : www.ldh-france.org et www.rsf.org

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LE DEBAT

Les débats ont beaucoup porté sur la presse :

- Retour sur le développement de la presse après la guerre de 1870 :
- comment la machine médiatique se met en marche : le livre de Drumont
- le rôle de la presse dans l’affaire Dreyfus

- L’information et la citoyenneté : les difficultés actuelles

- Les publications traditionnelles et l’arrivée d’Internet

- Les contenus des médias où l’information tend à se rapprocher de plus en plus de la communication

- L’indépendance du journaliste, sa déontologie

- La place quasi inexistante de la spiritualité dégagée des religions dans les médias

- L’offensive actuelle des religions en Europe

- L’Alsace - Moselle et son statut particulier : le délit de blasphème y est présent

- Le désengagement de l’état vis à vis de la culture...

La liberté d’expression et de création reste encore un principe bien fragile. Rien n’est ( et ne sera ) jamais définitivement acquis. Même si, chez nous, la liberté d’expression jouit d’une relative bonne santé, il convient de se tenir sur nos gardes.

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