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Présidentielles 2012 : les évêques déjà en campagne ? - Laïcité Aujourd'hui

Présidentielles 2012 : les évêques déjà en campagne ?

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Le 3 octobre 2011, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France publie cet appel aux chrétiens : " durant les prochains mois, notre attention sera largement sollicitée par la préparation des élections présidentielles et législatives... "

http://www.eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/textes-et-declarations/elections-un-vote-pour-quelle-societe--12713.html

Au delà du droit légitime à l’expression, n’avons nous pas affaire en cette circonstance à une démarche cléricale ?

Cléricalisme : selon le dictionnaire Le Robert : immixtion du clergé dans la politique, volonté d’imposer à tous des principes et une morale issus d’un dogme.

Alain Vivien leur répond en rappelant que dans une république laïque leur position ne peut engager qu’eux-mêmes :

"Les évêques catholiques français ont l’habitude de publier une prise de position commune à la veille des scrutins politiques majeurs. Cette déclaration, en dépit de sa tournure officielle, n’engage qu’eux-mêmes. L’Église catholique n’est pas encore entrée dans l’ère contemporaine qui donnerait voix au chapitre, si l’on peut dire, aux fidèles qui sont aussi l’église, au même titre que la cléricature qui s’exprime en leur nom."

Il poursuit :

"Quoi qu’il en soit, on ne peut que se féliciter d’entendre la conférence
épiscopale dénoncer avec consternation les affaires et le climat délétère qui
en découle, tout en regrettant que les évêques se soient bornés à une
condamnation morale sans recherche des causes ni des responsabilités.
Curieusement, les évêques qui s’expriment librement comme tout un
chacun en France insistent sur un point particulier, affirmant que les
catholiques n’entendent pas être des citoyens interdits de parole dans la
société démocratique. Selon eux, l’intolérance à l’égard de l’Église catholique
et des religions en général ne constitue pas seulement des vestiges du
passé. Il serait opportun que soit clairement explicitée l’intolérance dont le
catholicisme serait actuellement victime dans notre pays. Une telle allégation
semble rejoindre les initiatives de Radio-Notre-Dame qui a organisé le 11
octobre un colloque sur le thème : les catholiques doivent-ils se laisser taper
dessus ? (sic). Dans le même esprit plaintif, un certain Massimo Introvigne,
récemment présenté à Radio Vatican comme délégué de l’OSCE, a déploré le
13 septembre, les exactions commises à l’encontre des églises et des
cimetières qui se multiplieraient actuellement en France, selon l’interprétation
très personnelle qu’il fait lui-même de statistiques provenant des services de
la gendarmerie (Massimo Introvigne, très lié au Vatican, n’est pas un inconnu
en France en raison de l’indulgence qu’il a manifestée, il y a quelques
années, à l’égard des sectes multinationales).
Ces prises de position, par leur caractère simultané, annoncent-elles une
campagne de lobbying ? Certains esprits semblent la souhaiter, parfois même
au-delà des cercles intégristes. Est-ce le droit à la libre critique des religions,
comme de tous les faits sociaux, qui serait visé avant d’être remis en
cause ? L’exemple de l’Irlande qui, depuis janvier 2011, a introduit dans son
code pénal le délit de blasphème, est signe inquiétant de dérives
incompatibles avec les droits de l’Homme reconnus dans la Charte
européenne.
La Déclaration de la conférence épiscopale, par ailleurs, plaide à juste
titre en faveur d’un traitement plus humain de l’immigration et pour une plus
grande justice (économique et sociale), en veillant à l’équité des salaires, des
prix et des échanges, de telle sorte que soient corrigés les écarts
disproportionnés de richesse. Qui ne souscrirait à ces vérités d’évidence, si
elles ne se bornaient à enregistrer un constat ?
Plus gravement, la conférence ne s’autorise aucune ouverture sur les
grandes avancées de la société contemporaine. Rien sur les causes du
mouvement des prêtres protestataires qui s’étend désormais à plusieurs
pays. Rien sur les droits des personnes homosexuelles, pas une ouverture sur les recherches sur l’embryon qui ouvrent un champ immense au progrès
de la médecine. Rien non plus sur le droit de mourir dans la dignité qui ne se
résume pas au développement souhaitable de l’accompagnement.
Les candidats aux prochaines élections (qui sont invités à s’engager sur
la faisabilité de leur programme (et) sur la qualité des choix de société qu’il
implique) pourront-ils espérer gagner ainsi le mythique « vote catholique » ?"

Octobre 2011

Alain Vivien

Il nous apporte cette autre information sur le même site :

De futurs évêques « légionnaires » ?

"Le pape vient de confier la dernière session de formation des évêques aux « Légionnaires du Christ », mouvement intégriste multinational d’origine latino-européenne, qui concurrence depuis plusieurs années celui de l’Opus Dei.

Ce choix s’inscrit dans une stratégie de reprise en main, fort éloignée de l’esprit et de la lettre de Vatican II. Elle intervient au moment où les dissidences Lefévristes sont invitées avec une certaine insistance à regagner le bercail, moyennant quelques concessions encore peu distinctes."

Voir en ligne : http://www.eglise.catholique.fr/con...

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