Quelques éléments
Sous l’ancien régime, deux systèmes cohabitaient : une école tenue par le clergé, l’autre par la petite bourgeoisie commerçante.
Il faut attendre 1703 pour voir apparaître la mention de « maître d’école ». Un particulier rabâchait quelques rudiments aux enfants du voisinage à ses moments perdus. Ainsi P.G. qui était à la fois boulanger, fermier d’un four banal, cabaretier, marchand-saleur de sardines et maître d’école.
Arrive la Révolution et le choix des maîtres par les conseils municipaux. Trouver un instituteur « citoyen bien honnête ».
« Le 5 de sans culottide (21 septembre 1795), on fit savoir à la population qu’il venait d’ouvrir provisoirement une école dans le « temple de l’Etre Suprême », c’est-à-dire dans l’ancienne chapelle du Rosaire, à l’entrée de la Ville-Close … pour les enfants mâles de l’âge de six ans et au-dessus. ». L’école déménagea très vite un peu plus loin, dans la sacristie et la chapelle de l’hôpital. Le 2 frimaire an 4 (23 novembre 1795), l’instituteur fut nommé secrétaire de mairie et quitta son poste. La vacance dura probablement plusieurs années.
Après le Concordat, la population s’adressa à l’évêché en vain.
Pierre-Vincent Dombidau de Crouseilles, évêque de Quimper de 1805 à 1823
Le 29 août 1806, le maire Le Certen expose au conseil : « ... il serait nécessaire de pourvoir à l’éducation de jeunes garçons et il n’existe point d’instituteur en cette commune propre à leur rendre ce service ». A l’unanimité, le conseil décide de choisir un instituteur dont la moralité serait reconnue pour donner aux jeunes garçons des principes élémentaires, leur apprendre la religion, à lire, écrire et chiffrer ». Et pour plus de sécurité morale, on décida de le placer sous la surveillance immédiate de M. le Desservant. Celui-ci fit appel à l’évêque pour la nomination d’un vicaire.
Il s’agissait de remettre sur pied l’instruction publique à Concarneau. En octobre 1807, arriva de Brest le vicaire JLC que son curé –doyen (probablement d’une option spirituelle ou politique différente de la sienne) désignait comme « yvrogne, libertin et fou ». En ayant eu connaissance, les pieux notables firent retarder la rentrée, mais faute d’avoir trouvé un autre candidat, ils se résolurent, le 1er avril, à lui confier leurs enfants.
Le 19 mai 1908, la municipalité lui exprimait son entière satisfaction. « Tout, chez lui, sent l’instituteur : écriture soignée, actes de catholicité soigneusement rédigés … »
Le 28 octobre 1814 : démobilisé, l’ancien instituteur S. est autorisé à reprendre son ancien poste, « à la condition de donner, en plus, soir et matin, une leçon de l’ancien catéchisme ».
Le 24 avril 1830, est nommé instituteur à Concarneau YLB. L’évêque, de passage, lui trouva « une conduite très chrétienne ». 20 ans plus tard, à son départ, le préfet interrogea le maire : faut-il reprendre un instituteur laïc ou installer une congrégation religieuse ? La première proposition fut retenue.
Quand LQ quitta son poste, la question fut reposée. Par 9 voix contre 5, le conseil opta pour l’installation de deux frères de la Doctrine chrétienne.
Tarif scolaire de 1868 : 1 franc par élève apprenant à lire et 2 francs par élève apprenant l’écriture, la grammaire et l’arithmétique.
1874 : la nouvelle enseignante : congréganiste ou laïque ? 1874 à Concarneau : la nouvelle enseignante : congréganiste ou laïque ?
Jusqu’en 1883, ce sont les frères qui vont diriger l’école communale.
Le 31 décembre 1881, le conseil municipal demande la laïcisation de l’école du Rosaire. Elle sera effective en 1883 lors du départ en retraite du frère C. « … la nouvelle direction devant être entièrement laïque".
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La suite :
1883 Laïcisation des écoles à Concarneau
Sources :
Travaux de Louis Pierre LE MAITRE (Télégramme 16.09.1972)
Archives départementales