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Des anciens élèves racontent ... - Laïcité Aujourd'hui

Des anciens élèves racontent ...

, popularité : 18%

Dans le Petit Vachic n°9 déc 2005

J. Q., charpentier de marine , né en 1912

"Je suis né dans le quartier du Lin. Mon père était charpentier de marine." À l’école du Lin, il passe son certificat à 13 ans : l’instituteur avait dit : "Celui qui continue ses études reste en classe, les autres ramassent leur balluchon". "J’étais du nombre".

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Concarneau 1920

Mme A. ( Concarneau) née en octobre 1930

Les institutrices dont elle se souvient sont : Mme Le Saux dans la petite classe, Melle Le Dain, Mme Goaec.

Avant d’être à l’école du LIN, cette dernière avait séjourné « aux colonies » et en parlait à ses élèves.

Pour la « fête de la lessive » en fin d’année, j’ai eu une « boîte à rivière » et je l’ai gardée après, pour aller au lavoir.
Le photographe venait dans la classe, avec un siège pour la photo. Seuls les plus aisés pouvaient acheter la photo.

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Un ancien élève , né en 1931. Melgven

C’est Madame Le Saux qui s’occupait de la classe des petits ; les cantinières l’aidaient.

A l’école, je portais des sabots et une blouse.

Après, j’ai eu Madame Courtois, qui boitait un peu.

- Il fallait apporter des allumettes coupées ou des morceaux de bois pour le calcul (les bûchettes).

Il y avait 2 divisions dans la classe de Monsieur Jolais ; on avait des leçons et des devoirs le soir. Il n’y a qu’avec lui qu’on faisait du sport ; on allait au cercle laïque.

La classe de Monsieur Le Beulze était à l’étage ; on y passait un an.
Celle de Monsieur Villard, le directeur, avait deux divisions ; la deuxième année, on passait le certificat d’études.

Le poêle était au fond de la classe. Comme j’étais au fond, le maître me disait : « H......, vous mettez 2 bûches ! ». (Dans les plus petites classes, c’est le maître qui s’en chargeait).

Dans la cour, on courait, on jouait avec des billes de terre...

La fête de l’école avait lieu au-dessus des halles. En 1940, on s’était déguisés en grand-papas.

Dans le quartier du LIN, il y avait une fête annuelle et les habitants se déguisaient.

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Un ancien élève, né en 1932 - Concarneau -

« Je suis arrivé à l’école de garçons du LIN en 1938 ; j’habitais de l’autre côté de la rue Cam (Gam).

J’ai d’abord été dans la classe de Madame Courtois ; puis j’ai eu Monsieur Jolais, pendant 2 ans, - il était aussi conseiller municipal à Concarneau-.

La classe de Monsieur Le Beulze dit « tonton » était à l’étage, je n’y ai passé qu’une seule année = 1 division.

Mais je suis resté plusieurs années chez Monsieur Jollec et Monsieur Villard (1° classe)

M. Le Beulze, quand il punissait, il disait : « A la porte » ; mais le puni ne restait pas derrière la porte, il descendait s’asseoir sur les marches du bâtiment au rez-de-chaussée.

Les punis n’hésitaient pas à entailler la rampe de l’escalier quand ils descendaient. (On avait toujours un canif dans notre poche)

Le maître nous lisait : « Le tour de France par deux enfants » écrit par G. Bruno et on faisait de la géographie avec ça. Souvent comme il y avait trop de bruit, il arrêtait l’histoire ! Nous ne devions pas être faciles !

Nous avons aussi travaillé avec le livret de Pêche et Navigation ; c’était le thème choisi par notre classe (Delagrave).

En travail manuel, M. Jollec nous a aussi appris à monter un filet de pêche, c’est-à-dire à faire des noeuds. Ou bien il nous faisait couper des filets d’acier ( filets qui avaient servi à barrer le port pendant la guerre) , et nous fabriquions des arceaux pour le jardin.

Pour la chorale à deux voix, certains se faisaient remarquer ; Je pense à G... : le maître lui demandait de changer de groupe, mais dans l’autre groupe, il ne chantait pas mieux ! D. avait le même problème, il chantait juste, mais trop fort.

A l’époque, beaucoup de garçons portaient des bérets et presque tous des sabots.

Pendant la guerre, il y avait des exercices d’évacuation : dans le champ, côté cimetière, des tranchées avaient été aménagées pour nous. (A l’époque le cimetière n’arrivait pas si près de l’école).

A cette même époque, le maître nous distribuait des gâteaux vitaminés ; on nous aussi distribué des vêtements (blousons, pantalons) ; on appelait ces vêtements « nos blousons vitaminés »

Les jardins de l’école étaient derrière la cantine, côté cimetière ; les figues y étaient bonnes.

Sur la cour, on jouait aux billes en « faisant le tour de France » ; ou alors il s’agissait de viser une bille et si on y parvenait, on gagnait toutes les billes déjà lancées.

L’été, j’allais à la garderie d’été du Lin. Ma mère travaillait en usine, et pouvait être appelée à n’importe quelle heure. Il n’y avait pas de frigo comme aujourd’hui, il fallait travailler la sardine dès qu’elle arrivait. Quelquefois, ma mère commençait à 6 heures le soir pour finir à 2 heures du matin et elle recommençait le matin à 8 heures ! ». Les sardinières chantaient pour ne pas dormir !

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Une autre élève , née en 1945  :

Madame LEGRAND était la directrice.
Elle fut remplacée à ce poste par Madame ARGOUARC’H.

Avant la 6°, les classes étaient mixtes.
Il y avait plusieurs divisions dans les classes.

Le poêle était au fond de la classe , entourée d’une grille de protection. Il y avait un tour de service pour l’alimenter.
Le matin, nous faisions de la gymnastique : cela nous réchauffait.

Le sol était en parquet. Nous devions apporter des l’encaustique pour cirer notre table ; et pour nettoyer l’encrier, on utilisait un os de seiche.
Les élèves de la classe de fin d’études mettaient des patins sous leurs chaussures dans la classe.

Chaque fille portait un sarrau.

On comptait avec des bûchettes ; mon père coupait les morceaux de bois de même longueur, et on mettait des élastiques pour faire des paquets de 10. « Les riches » utilisaient des allumettes.

Dans notre plumier, nous avions un porte-plume, un crayon ardoise, une gomme, un compas,un taille crayon, des crayons de couleur (de base).

Il fallait couvrir les livres et les cahiers avec du papier marron.
En devoirs, nous avions des récitations à apprendre, les tables, de l’orthographe...
Je n’ai pas de souvenir de bibliothèque dans la classe.

Je garde un mauvais souvenir de la cantine ; et surtout, à la récréation il y avait du lait à boire.
- Cette distribution a été décidée en 1954, par le Président du conseil, M. Mendes France, soucieux de la santé des écoliers.-

Les enseignants dont je me souviens sont : Mme Guéguin, Mlle Bothorel, M. Le Coz..., dont la classe se trouvait du côté de la cour des garçons.

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La fête au quartier du Lin

B. LB. Né en 1941

Le matin il fallait montrer son mouchoir et ses mains pour le contrôle de la propreté !
Certains maîtres étaient très sévères.

Les fournitures et les livres étaient fournis.

Il y avait des compositions tous les mois : on avait des points et ensuite il y avait un classement.
Le maître distribuait des bons points...

Je me rappelle encore la distribution de lait de l’époque Mendes France.

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M.  née en 1943

Je me rappelle qu’il y avait des marches pour aller à la cantine et qu’elles étaient hautes.

En maternelle, avec Melle BOTHOREL, on avait des cadeaux à Noël, et j’ai un grand souvenir d’injustice : les plus « aisés » de la classe recevaient les plus beaux cadeaux ; c’était injuste !

J’ai eu Madame Marhic au CP. Madame LEOST avait la classe avant la 6°.

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MC....... née en 1944 :

Moi j’ai un souvenir cuisant de la maternelle : une fessée, fesses nues, sur l’estrade , devant toute la classe.

Sinon, les punis étaient mis au coin.

Le soir, nous avions des pages d’écriture à faire. Tous les mois, on nous donnait une plume neuve et un buvard.
Une élève était responsable du service de l’encre. Tous les matins nous avions leçon de morale et nous devions copier la phrase du jour sur le cahier.

Chez madame LEGRAND, qui avait aussi le Cours ménager, une fois par mois, nous poussions toutes les tables, puis nous nettoyions le parquet à la paille de fer, et nous devions le cirer.

Elle avait aussi institué : les jardins. Nos parents devaient nous acheter des graines et il y avait une stimulation pour savoir qui aurait le plus beau jardin...

Pour le 11 novembre, toute la classe défilait.

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M.  né en ?

Monsieur LE COZ fumait ( pas Monsieur COZ) ; après la classe, il nous donnait 1 F pour aller acheter un paquet de cigarettes au bar du Lin (chez Louis Furic) avenue A. Le Lay ; le paquet coûtait 95 centimes et celui qui avait la « chance » d’y aller pouvait s’acheter un carambar avec la monnaie rendue : 5 centimes. J’étais souvent choisi car j’habitais tout près. Il jouait très bien du violon. Je me rappelle aussi qu’il habitait près de l’Inscription maritime.

Un jour Monsieur BUARE avait cassé l’estrade en sautant dessus pendant la classe ; il était nerveux ! On l’entendait la réparer pendant la récréation.

J’ai eu Mme Guérin comme institutrice aussi ; son mari était inspecteur de police au commissariat de Concarneau.

Les personnes qui travaillaient à la cantine étaient Mme Serre et Mme Mingant qui a fini au centre ville.

Sur la cour, on jouait au foot ; aux osselets sous le préau et aux billes contre le mur, côté cimetière.

C’est quand je me trouvais dans l’école, donc entre 1951 et 1959, qu’une ouverture a été faite sous le préau, une porte pour faire communiquer la cour des filles et celle des garçons.

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L. L N , né en 1956

Classe maternelle en 58, 60

Je me rappelle les classes « baraque » au fond de la cour...
Pas loin de la cantine.

Une autre fois, j’avais un orvet dans mon sac, le maître me demande : "Qu’est-ce que vous avez là ?" Je le lui donne ; J’ai forcément été puni !

A la cantine, on mangeait bien : le repas était fait sur place par la cantinière ; c’était Mme Mingant.

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Mme R. née B.......

Sur la cour, les garçons et les filles étaient séparés.

Les filles jouaient à « la balle au mur », aux « bichics », à la marelle.

En classe au CP, il y avait des bons points en récompense, et quand on avait 10 bons points, on avait 1 image.

Chaque jour, la journée commençait par une leçon de morale et on notait la morale du jour sur le cahier.

Qaund j’étais au CM, il y avait de nombreux portugais dans l’école : c’étaient les enfants des ouvriers qui construisaient l’école de Kérandon.

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Mme Le Meur, ancienne institutrice et ancienne présidente de l’Amicale laïque

Pendant la guerre 39/45, M. LE MANCHEC était prêt à aller défendre les Glénan.

2 ou 3 classes du centre ville sont venues au LIN pendant la guerre.

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R. né en 1960

Par la fenêtre de ma classe, je voyais les autres élèves s’entraîner au hand ball...

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Concarneau avant 1964

Anecdotes :

Ce n’est pas si loin...

Madame G. ….... la fille de Pierre COZ, a fait plusieurs remplacements dans l’école entre 1961 et 1963 , et se rappelle qu’une enseignante avait eu un blâme de l’Education Nationale pour avoir eu un enfant hors mariage !

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