...La Révolution française va accomplir 3 gestes décisifs pour entrer dans la modernité :
le 14 juillet 1789, le peuple de Paris donne l’assaut à la Bastille, la Bastille, c’était la forteresse royale où l’on embastillait sur simple lettre de cachet. Pas d’habeas corpus, pas de respect de la liberté. On était embastillé arbitrairement. Détruire la Bastille, c’est l‘équivalent d’un cri : Vive la liberté !
puis le 4-5 août 1789, les représentants du peuple, d’abord réunis par la convocation des Etats généraux, abolissent les privilèges. Cette abolition des privilèges, c’est le 2ème cri du peuple de France… Quelle que soit sa naissance, on doit jouir des mêmes droits.
Le 3ème acte, c’est le 22 août 1789, cette magnifique Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen .
Cette révolution française, il faut le rappeler, fut aussi le théâtre de violences.
Victor Hugo, dans « Quatre Vingt Treize », faisant dialoguer Gauvin et Simourvin sur la question du rôle de la violence de l’histoire, faisait la remarque suivante :
« Peut-on sortir non violemment d’une société de violence ? »
Et lui qui était contre la violence, contre la peine de mort, écrivait :
« Les révolutions sont farouches, étant filles des monarchies ».
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