Une femme debout

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Lettre lue au Palais du Luxembourg, le vendredi 13 novembre 2009, lors de la journée "Femmes debout", organisée par Femmes Solidaires et la Ligue du Droit
International des Femmes

MISSION PARLEMENTAIRE SUR LE VOILE INTEGRAL

Lundi 30 novembre 2009, par Djemila Benhabib, auteur de

Ma vie à contre-Coran.

Mesdames les sénatrices,
*Mesdames les présidentes,*

*Mesdames et messieurs les dignitaires,*

Chers amis,

Merci mille fois de ce grand honneur que vous me faites,
aujourd’hui, de me consacrer parmi les Femmes debout et
de permettre à ma voix, celle d’une femme de culture
musulmane féministe et laïque de résonner dans cette
prestigieuse institution de la République. Merci à vous,
mes amies de Femmes solidaires et de la Ligue du droit
international des femmes pour votre travail acharné,
permanent et indispensable que ce soit dans les
quartiers, auprès des femmes victimes de violences et
discriminations, des sans papiers ou encore au sein des
politiques et des instances onusiennes. C’est dire que
c’est ici, localement que prend racine le travail pour
les droits des femmes pour se répercuter à l’échelle
internationale. C’est dire aussi que la Marche des
femmes pour la liberté et l’égalité est une et
indivisible. Lorsqu’une femme souffre dans un quelconque
endroit de la planète, c’est notre affaire à toutes et à
tous. Merci de nous faire sentir de mille façons que
nous sommes les maillons d’une même chaîne.

Voilà encore quelques années, je n’aurais jamais imaginé
que ma vie de femme, que ma vie de militante serait si
intimement liée au féminisme et à la laïcité.

Je vous surprendrai peut-être en vous avouant que je ne
suis pas devenue féministe en tournant les pages
du /Deuxième Sexe/, ni en me plongeant dans ce
magnifique roman d’Aragon /Les Cloches de Bâle/, où il
était question entre autres de Clara Zetkin et de Rosa
Luxembourg, deux figures de proue du féminisme et de la
paix dans le monde.

Je ne suis pas devenue laïque en m’abreuvant de Spinoza,
de Ibn Al-Arabi, de Descartes, de Ibn Khaldoun, ou de
Voltaire, mon maître. Absolument pas.

J’aurais pu tourner mon regard ailleurs pour me perdre
dans cette enfance si heureuse que j’ai eue dans une
famille généreuse, cultivée, ouverte sur le monde et sur
les autres, profondément engagée pour la démocratie et
la justice sociale. J’aurais pu m’égarer dans la beauté
de cette ville qu’est Oran où il faisait si bon vivre au
bord de la mer. Cette ville qui a propulsé la carrière
littéraire d’Albert Camus, avec son célèbre roman /La
peste/, jusqu’au Nobel de littérature. J’aurais pu ne
rien voir, ne rien entendre des brimades, du mépris, des
humiliations et des violences qu’on déversait sur les
femmes. J’ai choisi de voir et d’écouter d’abord avec
mes yeux et mes oreilles d’enfant. Plus tard, j’ai
choisi de dire les aspirations de toutes ces femmes qui
ont marqué ma vie pour que plus jamais, plus aucune
femme dans le monde, n’ait honte d’être femme.

Pour vous dire vrai, à l’enfance et surtout à
l’adolescence, je n’ai jamais rêvé de mariage, de prince
charmant, de robe longue, de grande maison, d’enfants et
de famille. Les quelques mariages auxquels j’avais
assisté, en Algérie, me faisaient sentir que la femme
était un objet bien plus qu’un sujet. Inutile de vous
préciser que ma perspective était ultraminoritaire, car
les femmes sont formatées à devenir des épouses puis des
mères dès l’enfance. Je devais avoir, quoi, cinq, six,
peut-être sept ans tout au plus, lorsqu’on me somma de
rejoindre ma grand-mère dans la cuisine, car ma place
naturelle était à mi-distance entre les fourneaux et la
buanderie, de façon à pouvoir faire éclater mes talents
de cuisinière et de ménagère le moment venu.

En 1984, l’Algérie adopte un code de la famille inspiré
de la charia islamique. J’ai 12 ans à cette époque.
Brièvement, ce code exige de l’épouse d’obéir à son mari
et à ses beaux-parents, permet la répudiation, la
polygamie, destitue la femme de son autorité parentale,
permet à l’époux de corriger sa femme et en matière
d’héritage comme de témoignage, l’inégalité est érigée
en système puisque la voix de deux femmes équivaut à
celle d’un homme tout comme les parts d’héritage.

Question : L’Algérie est-elle devenue musulmane en 1984 ?

Réponse : Je vous la donnerai pendant le débat tout à
l’heure si vous le souhaitez.

Pour ce qui est de la laïcité, j’ai compris sa nécessité
lorsque, au tout début des années 1990, le Front
islamique du salut (FIS) a mis à genoux mon pays
l’Algérie par le feu et par le sang en assassinant des
milliers d’Algériens. Aujourd’hui, on est forcé de
constater que les choses n’ont pas tellement changé.

Trop de femmes dans le monde se font encore humilier,
battre, violenter, répudier, assassiner, brûler,
fouetter et lapider. Au nom de quoi ? De la religion, de
l’islam en l’occurrence et de son instrumentalisation.
Pour refuser un mariage arrangé, le port du voile
islamique ou encore pour avoir demandé le divorce, porté
un pantalon, conduit une voiture et même avoir franchi
le seuil de la porte sans la permission du mâle, des
femmes, tant de femmes subissent la barbarie dans leur
chair. Je pense en particulier à nos sœurs iraniennes
qui ont défilé dans les rues de Téhéran pour faire
trembler l’un des pires dictateurs au monde :
Ahmadinejad. Je pense à *Neda*, cette jeune Iranienne
assassinée à l’âge de 26 ans. Nous avons tous vu cette
image de Neda gisant sur le sol, le sang dégoulinant de
sa bouche. Je pense à *Nojoud Ali*, cette petite
Yéménite de 10 ans, qui a été mariée de force à un homme
qui a trois fois son âge et qui s’est battue pour
obtenir le droit de divorcer… et qui l’a obtenu. Je
pense à*Loubna Al-Hussein* qui a fait trembler le
gouvernement de Khartoum l’été dernier à cause de sa
tenue vestimentaire.

La pire condition féminine dans le globe, c’est celle
que vivent les femmes dans les pays musulmans. C’est un
fait et nous devons le reconnaître. C’est cela notre
première solidarité à l’égard de toutes celles qui
défient les pires régimes tyranniques au monde. Qui
oserait dire le contraire ? Qui oserait prétendre
l’inverse ? Les islamistes et leurs complices ?
Certainement…mais pas seulement.

*Il y a aussi ce courant de pensée relativiste qui
prétend qu’au nom des cultures et des traditions nous
devons accepter la régression, qui confine l’autre dans
un statut de victime perpétuelle et nous culpabilise
pour nos choix de société en nous traitant de racistes
et d’islamophobes lorsque nous défendons l’égalité des
sexes et la laïcité. C’est cette même gauche qui ouvre
les bras à Tarik Ramadan pour se pavaner de ville en
ville, de plateau de TV en plateau de TV et cracher sur
les valeurs de la République.*

Sachez qu’il n’y a rien dans ma culture qui me
prédestine à être éclipsée sous un linceul, emblème
ostentatoire de différence. Rien qui me prédétermine à
accepter le triomphe de l’idiot, du sot et du lâche,
surtout si on érige le médiocre en juge. Rien qui
prépare mon sexe à être charcuté sans que ma chair en
suffoque. Rien qui me prédestine à apprivoiser le fouet
ou l’aiguillon. Rien qui me voue à répudier la beauté et
le plaisir. Rien qui me prédispose à recevoir la
froideur de la lame rouillée sur ma gorge. Et si c’était
le cas, je renierais sans remords ni regret le ventre de
ma mère, la caresse de mon père et le soleil qui m’a vu
grandir.

L’islamisme politique n’est pas l’expression d’une
spécificité culturelle, comme on prétend ça et là. C’est
une affaire politique, une menace collective qui
s’attaque au fondement même de la démocratie en faisant
la promotion d’une idéologie violente, sexiste,
misogyne, raciste et homophobe.

Nous avons vu de quelle façon les mouvements islamistes,
avec la complicité, la lâcheté et le soutien de certains
courants de gauche cautionnent la régression profonde
qui s’est installée au cœur même de nos villes. Au
Canada, nous avons tout de même failli avoir les
tribunaux islamiques. En Grande-Bretagne c’est déjà la
norme dans plusieurs communautés. D’un bout à l’autre de
la planète, le port du voile islamique se répand et se
banalise, il devient même une alternative acceptable aux
yeux de certains car c’est tout de même mieux que la burqa !

Que dire de la démission des démocraties occidentales
sur des enjeux primordiaux à la base du vivre-ensemble
et de la citoyenneté tels que la défense de l’école
publique, des services publics et de la neutralité de
l’État ?

Que dire des reculs en matière d’accessibilité à
l’avortement ici même en France ?

Tout ça pour dire qu’il est toujours possible de faire
avancer les sociétés grâce à notre courage, notre
détermination et à notre audace. Je ne vous dis pas que
ce sont là des choix faciles. Loin de là. Les chemins de
la liberté sont toujours des chemins escarpés. Ce sont
les seuls chemins de l’émancipation humaine, je n’en
connais pas d’autres.

Cette merveilleuse page d’histoire, de NOTRE histoire,
nous enseigne que subir n’est pas se soumettre. Car
par-delà les injustices et les humiliations, il y a
aussi les résistances. Résister, c’est se donner le
droit de choisir sa destinée. C’est cela pour moi le
féminisme. Une destinée non pas individuelle, mais
collective pour la dignité de TOUTES les femmes. C’est
ainsi que j’ai donné un sens à ma vie en liant mon
destin de femme à tous ceux qui rêvent d’égalité et de
laïcité comme fondement même de la démocratie.
L’histoire regorge d’exemples de religions qui débordent
de la sphère privée pour envahir la sphère publique et
devenir la loi. Dans ce contexte, les femmes sont les
premières perdantes. Pas seulement. La vie, dans ses
multiples dimensions, devient soudainement sclérosée
lorsque la loi de Dieu se mêle à la loi des hommes pour
organiser les moindres faits et gestes de tous. Il n’y a
plus de place pour les avancées scientifiques, la
littérature, le théâtre, la musique, la danse, la
peinture, le cinéma, bref la vie tout simplement. Seuls
la régression et les interdits se multiplient. C’est
d’ailleurs pour ça que j’ai une aversion profonde à
l’égard des intégrismes quels qu’ils soient, car je suis
une amoureuse de la vie.

Rappelez-vous une chose : lorsque la religion régit la
vie de la cité, nous ne sommes plus dans l’espace du
possible, nous ne sommes plus dans le référentiel des
doutes, nous ne sommes plus dans le repère de la Raison
et de la rationalité si chères aux Lumières. Séparer
l’espace public de l’espace privé en réaffirmant la
neutralité de l’État me semble indispensable, car seule
la laïcité permet de se doter d’un espace commun,
appelons-le un référentiel citoyen, loin de toutes
croyances et de toutes les incroyances, pour prendre en
main la destinée de la cité. Avant de conclure,
permettez-moi de partager avec vous une lettre destinée
à l’un de vos élus.

J’ai longuement hésité avant de vous écrire. Peut-être,
par peur d’être perçue comme celle venue d’ailleurs qui
fait indélicatement irruption dans les « affaires
françaises ». Au diable les convenances, je n’ai jamais
été douée pour la bienséance surtout lorsqu’elle est au
service des plus forts, des plus puissants et des plus
arrogants. Puis, s’il avait fallu que je vive en
fonction du regard des autres, je n’aurais rien fait de
ma vie ou si peu. Lorsqu’il s’agit des droits des
femmes, nulle convenance ne doit primer sur l’essentiel.
L’essentiel étant : la liberté, l’égalité et
l’émancipation des femmes. J’entends encore des copines
françaises me dirent avec insistance : parle-lui,
dis-lui, écris-lui. Étrangement, leurs propos me
rappellent le titre de ce magnifique film
d’Almodovar /Parle avec elle/ où dès les premiers
instants, le rideau se lève furtivement, pendant
quelques secondes, sur un spectacle de danse, mettant en
scène le corps d’une femme, celui de Pina Bausch. Elle
qui exprimait si bien dans ses chorégraphies crûment la
violence exercée à l’encontre des femmes.

Monsieur Gérin, c’est à vous que je m’adresse, je
voudrais vous parler, vous dire la peur que j’ai connu
le 25 mars 1994 alors que j’habitais à Oran, en Algérie
et que le Groupe islamique armé (GIA) avait ordonné aux
femmes de mon pays le port du voile islamique. Ce
jour-là, j’ai marché la tête nue ainsi que des millions
d’autres Algériennes. Nous avons défié la mort. Nous
avons joué à cache-cache avec les sanguinaires du GIA et
le souvenir de Katia Bengana, une jeune lycéenne âgée de
17 ans assassinée le 28 février 1994 à la sortie de son
lycée planait sur nos têtes nues. Il y a des événements
fondateurs dans une vie et qui donnent une direction
particulière au destin de tout un chacun. Celui-là, en
est un pour moi. Depuis ce jour-là, j’ai une aversion
profonde pour tout ce qui est hidjab, voile, burqa,
niqab, tchador, jilbab, khimar et compagnie. Or,
aujourd’hui vous êtes à la tête d’une commission
parlementaire chargée de se pencher sur le port du voile
intégral en France.

En mars dernier, je publiais au Québec, un livre
intitulé /Ma vie à contre-Coran/ : une femme témoigne
sur les islamistes. Dès les premières phrases, je
donnais le ton de ce qu’est devenue ma vie en termes
d’engagements politiques en écrivant ceci : « J’ai vécu
les prémisses d’une dictature islamiste. C’était au
début des années 1990. Je n’avais pas encore 18 ans.
J’étais coupable d’être femme, féministe et laïque. » Je
dois vous avouer que je ne suis pas féministe et laïque
par vocation, je le suis par nécessité, par la force des
choses, par ces souffrances qui imprègnent mon corps car
je ne peux me résoudre à voir l’islamisme politique
gagner du terrain ici même et partout dans le monde. Je
suis devenue féministe et laïque à force de voir autour
de moi des femmes souffrir en silence derrière des
portes closes pour cacher leur sexe et leur douleur,
pour étouffer leurs désirs et taire leurs rêves.

Il fut un temps où on s’interrogeait en France sur le
port du voile islamique à l’école. Aujourd’hui, il est
question de voile intégral. Au lieu d’élargir la portée
de la loi de 2004 aux établissements universitaires,
nous débattons sur la possibilité de laisser déambuler
dans nos rues des cercueils. Est-ce normal ? Demain,
peut-être c’est la polygamie qui sera à l’ordre du jour.
Ne riez pas. Cela s’est produit au Canada et il a fallu
que les cours (de justice) s’en mêlent. Car après tout
la culture à bon dos lorsqu’il s’agit d’opprimer les
femmes. Ironie du sort, j’ai constaté dans plusieurs
quartiers que les jupes se rallongent et disparaissent
peu à peu. La palette des couleurs se réduit. Il est
devenu banal de camoufler son corps derrière un voile et
porter une jupe, un acte de résistance. C’est tout de
même une banlieue française qui est le théâtre du
film /La Journée de la jupe./ Alors que dans les rues de
Téhéran et de Khartoum, les femmes se découvrent de plus
en plus, au péril de leur vie, dans les territoires
perdus de la République française, le voile est devenu
la norme. Que se passe-t-il ? La France est-elle devenue
malade ?

Le voile islamique est souvent présenté comme faisant
partie de « l’identité collective musulmane ». Or, il
n’en est rien. Il est l’emblème de l’intégrisme musulman
partout dans le monde. S’il a une connotation
particulière, elle est plutôt politique surtout avec
l’avènement de la révolution islamique en Iran en 1979.
Que l’on ne s’y trompe pas, le voile islamique cache la
peur des femmes, de leur corps, de leur liberté et de
leur sexualité.

Pire encore, la perversion est poussée à son paroxysme
en voilant des enfants de moins de cinq ans. Il y a
quelques temps, j’essayais de me rappeler à quel moment
précisément, en Algérie, j’ai vu apparaître ce voile
dans les salles de classe. Pendant mon enfance et
jusqu’à mon entrée au lycée, c’est-à-dire en 1987, le
port du voile islamique était marginal autour de moi. À
l’école primaire, personne ne portait le hidjab, ni
parmi les enseignants, ni surtout parmi les élèves.

Voilà 12 ans que j’habite au Québec dont la devise
inscrite sur les plaques d’immatriculation des voitures
est « Je me souviens ». A propos de mémoire, de quoi la
France devrait-elle se souvenir ? Quelle est porteuse
des Lumières. Que des millions de femmes se nourrissent
des écrits de Simone de Beauvoir dont le nom est
indissociable de celui de Djamila Boupacha. C’est peu
dire. Il ne fait aucun doute pour moi que la France est
un grand pays et ceci vous confère des responsabilités
et des devoirs envers nous tous, les petits. C’est
d’ailleurs pour cela qu’aujourd’hui, tous les regards
sont tournés vers votre commission et que nous attendons
de vous que vous fassiez preuve de courage et de
responsabilité en interdisant le port de la burqa.

Pour notre part au Québec, on se souvient qu’en 1961,
pour la première fois dans l’histoire, une femme, une
avocate de surcroît, est élue à l’Assemblée législative
lors d’une élection partielle. Son nom est Claire
Kirkland et elle deviendra ministre. En invoquant un
vieux règlement parlementaire qui exigeait des femmes le
port du chapeau pour se présenter à l’Assemblée
législative, on la force à se couvrir la tête pendant
les sessions. Elle refuse. C’est le scandale. Un journal
titre : « Une femme nu-tête à l’Assemblée législative ! »
Elle résiste et obtient gain de cause.

Il faut comprendre par là que nos droits sont des acquis
fragiles à défendre avec acharnement et qu’ils sont le
résultat de luttes collectives pour lesquelles se sont
engagés des millions de femmes et d’hommes épris de
liberté et de justice. J’ose espérer, monsieur
Gérin, que la commission que vous présidez tiendra
compte de tous ces sacrifices et de toutes ces
aspirations citoyennes à travers le monde et les siècles.

A vous chers amis, s’il y a une chose, une seule, que je
souhaiterais que vous reteniez de ces quelques mots,
c’est la suivante. Entre une certaine gauche
démissionnaire, le racisme de l’extrême droite et le
laisser-faire et la complicité des gouvernements nous
avons la possibilité de changer les choses, plus encore
nous avons la responsabilité historique de faire avancer
les droits des femmes. Nous sommes, en quelque sorte,
responsables de notre avenir et de celui de nos enfants.
Car il prendra la direction que nous lui donnerons.
Nous, les citoyens. Nous, les peuples du monde. Par nos
gestes, par nos actions et par notre mobilisation.
Toutes les énergies citoyennes sont nécessaires d’un
pays à l’autre au-delà des frontières. L’avenir nous
appartient. La femme est l’avenir de l’homme disait
Aragon. S’agissant d’homme, je veux en saluer un présent
aujourd’hui, c’est mon père à qui je dois tout.

Et je finirai par une citation de Simone de Beauvoir : « On a le droit de crier mais il faut que ce cri soit
écouté, il faut que cela tienne debout, il faut que cela
résonne chez les autres. » J’ose espérer que mon cri
aura un écho parmi vous.

*Djemila Benhabib*

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