Les échanges qui ont suivi ont porté sur Catherine de Médicis et les guerres de religions, Montesquieu et la séparation des pouvoirs - sans quoi ces déclarations n’auraient pu advenir -, la hauteur de ces textes qui leur permet de "surplomber" toutes les situations, indépendamment du temps et des régimes particuliers...
Il a été insisté sur la présence du mot "naissent" dans la première phrase des DDH : le bénéfice de ces droits universels est, dès la naissance, un acquis imprescriptible-> mais, qu’en est-il du droit avant la naissance ? Interrompre une grossesse pour des raisons thérapeutiques par ex., n’est-il pas un geste d’euthanasie de fœtus" ?
De longs échanges ont porté sur le droit naturel (deus sive natura, disait Spinoza) en passant par la controverse de Valladolid, l’"éthique de responsabilité", ...
Les droits de l’Homme sont dits "universels". Ils ne sont pas figés : n’évoluent-ils pas dans le temps ?
Et qu’en pensent les peuples appelés "autochtones" ?
Un idéal certes, mais quel travail d’éducation pour que chacun puisse se l’approprier !
Droits et devoirs, égalité et équité, discrimination positive, lutte contre les injustices, lois d’exception ...
H. rappelle à propos ce propos de R. Badinter à la CEDH : "Lorsque la France se targue d’être la patrie des droits de l’homme, c’est une figure de style ; elle est la patrie de la déclaration des droits de l’homme, aller plus loin relève de la cécité historique."
Une rentrée 2022 fort studieuse ...
Sur un sujet très voisin : http://www.debatslaiques.fr/IMG/pdf/2laicite_et_universalite.pdf