Comme tous les ans depuis 2005, nous avons invité les citoyens, les professeurs et les élèves des écoles publiques, le conseil municipal des enfants, les élus de toutes fonctions, monsieur le préfet ... à célébrer l’anniversaire de la loi de 1905. Madame la sénatrice s’était excusée, monsieur le maire de St Yvi, conseiller départemental, était présent.
Organisation difficile cette année, du fait d’une météo bien menaçante depuis quelques jours … Les concarnois ont fait front. Merci à l’association La Balise qui nous a procuré un toit. Sans compter la sono qui choisit ce moment pour se mettre à fortement crachoter, puis à tourner en boucle le début de l’accompagnement musical !
Un contexte particulier aussi, marqué par les graves dysfonctionnements que connaît notre pays, les mises en question de notre République et de la démocratie, sans oublier l’intention affichée de notre Président de la République de modifier la loi de 1905 !
Les enfants du conseil municipal nous ont parlé de leurs motivations de futurs citoyens : ouvrir les yeux sur la ville, son fonctionnement, aider les gens, entretenir l’environnement, mener des actions de solidarité …. Apprendre à représenter l’école « Et oui, comme pour les grands, c’est du boulot, et un engagement ! ». Ils nous ont aussi parlé de leur travail sur les symboles de la République et sur sa devise : Liberté, Egalité, Fraternité.
La représentante de l’Amicale laïque a repris ce triptyque et l’a développé abondamment.
Le Président de l’atelier maçonnique Socrate Le Feder lui a succédé. Son propos, court mais très ferme, a invité chacun(e) à veiller à l’application de la loi, une démarche ô combien nécessaire aujourd’hui. "C’est aux hommes de décider de leur destin."
Les enfants des écoles ont chanté « Sentinelles » de Jean Nô.
Sentinelles, sentinelles
Nous sommes des sentinelles
Jour après jour, plus courageux et plus forts
Citoyens veillant quand la raison s’endort …
« Sans la musique d’accompagnement, c’était mieux que les autres années ! » dirent certains.
Le représentant du maire s’est attaché à développer devant les enfants la difficulté à s’informer aujourd’hui. Il nous a vivement encouragé à poursuivre nos travaux de réflexion.
La vice-présidente du conseil départemental a insisté sur le rôle éducatif de l’école de la République. Elle a posé cette question : et si la laïcité n’existait pas dans notre pays ? Le paysage serait très différent …
Moment attendu : les cadeaux, où nous découvrons la présence d’un enfant calédonien en vacances à proximité.
La laïcité n’est pas une opinion, c’est bien davantage : c’est la liberté d’en avoir une ! Sur ces mots de Joseph Macé Scaron, chacun(e) a été invité à partager le pot de l’amitié et de la fraternité au Centre des Arts.
La veille, une dizaine de membres de notre groupe de réflexion avait participé à un rassemblement devant la préfecture de Quimper pour alerter les autorités au sujet du projet de la modification de la loi de 1905.