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Les palmes d'Yvette - Laïcité Aujourd'hui

Les palmes d’Yvette

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Propos d’accueil par le président des D.D.E.N. 29, Jean Pierre Kergourlay.

La Troisième République, après avoir rendu l’éducation gratuite puis obligatoire, a décidé de la laïciser en n’acceptant dans les écoles publiques uniquement que du personnel laïque : c’est la loi Goblet du 30 octobre 1886.

Article 17 : « Dans les écoles publiques de tout ordre, l’enseignement est exclusivement confié à un personnel Laïque. » La même loi crée les délégués cantonaux qui en 1969 deviendront les Délégués Départementaux de l’Éducation Nationale (DDEN).

Article 9 : « l’inspection des établissements d’instruction primaire publics et privés est exercé » par ..., suit toute une liste de personnes parmi lesquelles « le Maire et les délégués cantonaux ». La loi Goblet fait du délégué cantonal une sorte de représentant - indépendant - de la Laïcité et de la République auprès de l’école.

C’est à ce titre que notre amie Yvette Balay, D.D.E.N. et membre actif du groupe "Laïcité Aujourd’hui" a été élevée au grade d’officier dans l’ordre des palmes académiques.

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Le bulletin de l’enseignement laïque du Finistère n°5 de mars 1945 nous apprend que Madame Guéguin, la maman d’Yvette, était secrétaire adjointe du syndicat, chargée de la commission pédagogique.

Après ses études primaires, Yvette - née dans une famille d’enseignants (Parents, oncles et tante) - poursuit ses études à l’École Nationale Professionnelle de Poligny , dans le Jura.

Elle enseignera, comme beaucoup à l’époque, comme remplaçante dans l’enseignement technique à Corton en Côte d’or, puis dans les Côtes d’Armor, à Tréguier. Elle sera nommée au Pargo, à Vannes, poste qu’elle ne rejoindra pas : l’Éducation nationale recherche un prof de commerce et remarque qu’elle possède un brevet commercial. Elle regagne donc son Finistère natal, au collège de Rosporden où elle travaille (prof de français et de commerce) sous la direction de Monique Guéguin, l’épouse de son cousin Pierre*.

En 1960 elle est appelée par la directrice de l’École Normale des filles de Quimper, car elle possède un monitorat d’enseignement ménager. Elle y exercera 6 ans et fera la connaissance de nombreuses futures institutrices. C’est à cette époque qu’elle militera au planning familial : une pionnière, avec d’autres collègues de l’École normale d’institutrices. Elle s’occupera de la trésorerie pendant 15 années .

En 1966, elle sera professeur de mathématiques et de sciences à Ferdinand Buisson, puis de 1967 à 1977 au collège de la Tour d’Auvergne, toujours à Quimper.

En 1977, changement de décor : direction la Nouvelle Calédonie où se trouve déjà sa fille, et où elle enseignera pendant 6 ans.

Retour en métropôle où le manque d’un mois de services actifs l’obligera à travailler jusqu’à ses 60 ans , au collège de Fouesnant.

Avec la retraite, au début des années 90, son militantisme est loin d’être émoussé : elle est recrutée comme DDEN par Florestine Jeannès, puis adhère un peu plus tard à l’Amicale Laïque de Concarneau.

Yvette et sa copine Josée {JPEG}

Le discours d’Yvette après qu’elle eût été décorée par Albert Hervet, commandeur des Palmes Académiques.

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* Pierre Guéguin, maire de Concarneau qui a été fusillé le 22 octobre 1941 par les Allemands au camp de Châteaubriant, et dont le lycée de Concarneau porte le nom.

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